Après avoir conquis les cités grecques d’Asie Mineure, le fondateur de l’empire perse achéménide, Cyrus II, se lance au milieu du VIe siècle avant J.-C. dans une importante politique de construction : il décide de bâtir une capitale au coeur du pays perse, le Fars, sur les hauts plateaux iraniens. Ce sera Pasargades (« Campement des Perses »).
L’endroit est non seulement stratégique mais symbolique puisque, selon la légende, il s’agirait du lieu où Cyrus II aurait vaincu son grand-père, le Mède Astyage, en 550 avant J.-C.
Le site s’étend sur près de 160 hectares. Il n’en subsiste malheureusement pas grand-chose. Néanmoins, ses vestiges constituent un témoignage unique des premières expressions artistiques et architecturales de la civilisation perse.
Le monument le plus célèbre est incontestablement le tombeau de Cyrus II, construit de son vivant. Il se dresse aujourd’hui isolé au sud-ouest du site, telle une petite maison de pierre bâtie sur un socle à six degrés.
Selon l’auteur grec d’époque romaine Arrien, la sépulture royale contenait à l’origine un mobilier d’un luxe inouï, composé entre autres d’un sarcophage en or.
Cyrus II est le seul souverain perse à s’être fait inhumer dans une sépulture construite. Ses successeurs, à partir de Darius Ier, se feront enterrer dans des caveaux creusés dans la falaise de Naqsh-e Rostam, près de Persépolis.
Bien qu’inachevée à la mort du Grand Roi, Pasargades ne sera jamais abandonnée. Achevée par son fils et successeur Cambyse II, la capitale, liée au fondateur de la dynastie, conservera son prestige tout au long de l’empire perse achéménide, et au-delà. Ainsi, le site accueillera une partie des cérémonies fastueuses organisées par le shah d’Iran Mohammad Reza Pahlavi du 12 au 16 octobre 1971 pour commémorer le 2500e anniversaire de la fondation de l’empire perse.
